LEFEBVRE Francisque Joseph Marie, né le 15 octobre 1921 à La Bouillie (Côtes-du-Nord), il embarqua pour la première fois pour Terre-Neuve comme mousse le 13 mars 1937, à bord du Salve Maria pour un voyage de plus de six mois sur les bancs où il se perdit (les rescapés furent rapatriés à bord du Normandie), puis comme novice sur le Côte d'Émeraude, le Martin-Pêcheur, le Zazpiakbat, enfin comme matelot sur l'Anne de Bretagne de mars à novembre 1940.

Ce dernier voyage se fit en convoi de vingt-trois navires à voiles dont huit seulement avaient des moteurs auxiliaires. Le 3 août 1940, sur rade de Saint-Pierre, l'équipage apprit la capitulation. Refusant d'être rapatrié sur Bordeaux, il se retrouva à Freetown, l’Anne de Bretagne ayant été abordé et coulé par le cargo anglais Berwickshire. Les hommes du trois-mâts prirent contact avec le commandant Allégret, représentant local du général de Gaulle.

Envoyé sur Douala, Francisque Lefebvre s'engagea dans les FNFL le 1er janvier 1941 où il servit pendant toute la guerre. A la Libération, il commença une longue carrière dans le métier maritime à terre en Afrique noire jusqu'en 1969 puis, revenu en métropole, il fut directeur régional d'un important groupe de transports, courtier maritime et d'assurances maritimes et agent de navires à Saint-Malo de 1971 à 1988 et expert consultant international en opérations portuaires. Consul royal de Norvège (en 1949, il avait épousé une jeune fille de Trondheim), Francisque Lefebvre était aussi conseiller du commerce extérieur de la France et vice-président du Tribunal de commerce de Saint-Malo.

(extrait du Dictionnaire des marins francs-maçons, gens de mer et professions connexes aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles, édité en 2008 sous la direction de Jean-Marc Van Hille).