Louis-Pasteur
Le Louis-Pasteur dans l’avant-port déhalé par le Bois-Rosé, vers 1900. © D. R.
C’est en Italie, à Savonne, que l'armateur fécampois Emma Leber fait construire le trois-mâts Louis-Pasteur, pour la pêche de la morue à Terre-Neuve. Mis à l'eau en août, francisé le 4 octobre 1900, il est armé pour sa première campagne en 1901.
Emma Leber, qui arme plusieurs navires pour les bancs, décède le 2 mai 1907. Sa veuve poursuit l'activité de l’armement, de 1908 à 1911, avec l’aide des frères Jeanne (Célestin et Stanislas), tous deux capitaines de pêche et, le 2 février 1912, elle s'associe avec Stanislas Jeanne. En 1916, le navire est vendu à la Sté Jérôme Malandain & Cie, puis, la même année, à Auger Frères, de Bolbec.
Armé pour quatorze campagnes à Terre-Neuve, monté par 32 à 39 hommes d'équipage, ce navire n'échappe pas à la perte de doris sur les bancs. Le 9 juin 1909, à six heures du soir, la brise fraîchit, le capitaine rappelle les doris qui rallient le bord, à l’exception d'un seul monté par Deneuve (ou Déjeune), de St Pierre-en-Port, et Lecarpentier, des Loges. On les aperçoit à 3 milles du bord, qui appareillent à la voile, ils disparaissent soudainement, vraisemblablement submergés par une grosse lame. Le 25 mai 1913, un autre doris du bord disparaît ; les deux hommes qui le montaient étaient Achille Neveu, marin d’Yport, âgé de 29 ans, et Eugène Talvard, de Cherrueix (Île et Vilaine), âgé de 29 ans.
Emma Leber, qui arme plusieurs navires pour les bancs, décède le 2 mai 1907. Sa veuve poursuit l'activité de l’armement, de 1908 à 1911, avec l’aide des frères Jeanne (Célestin et Stanislas), tous deux capitaines de pêche et, le 2 février 1912, elle s'associe avec Stanislas Jeanne. En 1916, le navire est vendu à la Sté Jérôme Malandain & Cie, puis, la même année, à Auger Frères, de Bolbec.
Armé pour quatorze campagnes à Terre-Neuve, monté par 32 à 39 hommes d'équipage, ce navire n'échappe pas à la perte de doris sur les bancs. Le 9 juin 1909, à six heures du soir, la brise fraîchit, le capitaine rappelle les doris qui rallient le bord, à l’exception d'un seul monté par Deneuve (ou Déjeune), de St Pierre-en-Port, et Lecarpentier, des Loges. On les aperçoit à 3 milles du bord, qui appareillent à la voile, ils disparaissent soudainement, vraisemblablement submergés par une grosse lame. Le 25 mai 1913, un autre doris du bord disparaît ; les deux hommes qui le montaient étaient Achille Neveu, marin d’Yport, âgé de 29 ans, et Eugène Talvard, de Cherrueix (Île et Vilaine), âgé de 29 ans.
Louis-Pasteur était un trois-mâts goélette en bois, de 394 Tx de jauge brute, 324 Tx de jauge nette ; navire à pont unique, construit en chêne, de 46 m de long, 9,10 m de large, 4 m de creux, deux capitaines l'ont commandé pour Terre-Neuve : Stanislas Jeanne, de 1902 à 1911, et E. Jeanne, de 1912 à 1914.
En 1915, comme 26 autres navires de la flotte fécampoise, le Louis-Pasteur n’est pas autorisé à partir en campagne. Il reste à quai à Fécamp avant d’être armé, le 17 avril 1915, pour transporter des chargements de silex pour l'Angleterre, sous le commandement du capitaine Barré. Il est désarmé le 6 mars 1916 et, le 17 mai, vendu à Jérôme Malandain qui le revend aussitôt.
Le 21 juin de la même année, devenu propriété de M. Isidore Auger, de Bolbec, il prend le nom de Saint-Michel, puis, le 26 août, il est armé au cabotage international, capitaine Joly, pour le transport du charbon. Le 12 janvier 1917, un sous-marin allemand l'envoie par le fond au moyen de deux bombes posées à bord, à 20 milles environ de Portsmouth. Ce beau navire ne comptait que seize années de mer.
En 1915, comme 26 autres navires de la flotte fécampoise, le Louis-Pasteur n’est pas autorisé à partir en campagne. Il reste à quai à Fécamp avant d’être armé, le 17 avril 1915, pour transporter des chargements de silex pour l'Angleterre, sous le commandement du capitaine Barré. Il est désarmé le 6 mars 1916 et, le 17 mai, vendu à Jérôme Malandain qui le revend aussitôt.
Le 21 juin de la même année, devenu propriété de M. Isidore Auger, de Bolbec, il prend le nom de Saint-Michel, puis, le 26 août, il est armé au cabotage international, capitaine Joly, pour le transport du charbon. Le 12 janvier 1917, un sous-marin allemand l'envoie par le fond au moyen de deux bombes posées à bord, à 20 milles environ de Portsmouth. Ce beau navire ne comptait que seize années de mer.
Etienne Bernet
© Édition Association Fécamp Terre-Neuve
La reproduction d’extraits de ce texte est autorisée sous réserve d’en mentionner l’auteur et l’éditeur.
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