Marité
Ancien dundee devenu morutier
Marité à Fécamp en 2003 . © D. R. cliché JBL
Marité en "reconstruction" à Cherbourg en février 2009 . © D. R. cliché MHD
Le Progrès de Fécamp, samedi 2 mai 2009
Marité II sous voiles en 2012, après complète "reconstruction". © cliché GIP
L'eau pénêtre dans la câle de radoub de Cherbourg, et Marité retrouve son élément. Photo : La Manche Libre
L'eau pénêtre dans la câle de radoub de Cherbourg, et Marité retrouve son élément. Photo : La Manche Libre
Granville devient en 2011 le port d'attache du Marité.
par Tangi Loisel. Ouest-France - 08/01/2011
Pourquoi ? Comment ? Pourquoi l'arrivée du Marité à Granville est un événement ?
Après un chantier de rénovation à Saint-Vaast-la-Hougue, ce superbe trois-mâts va prendre ses quartiers dans le port, de façon définitive. Granville devient donc de fait son port d'attache. Une superbe vitrine pour la ville. « C'est un bel atout sur le plan du patrimoine et du tourisme, se réjouit Virginie Frouin, directrice de l'office de tourisme municipal. Avec son arrivée, Granville devient une destination privilégiée pour les vieux gréements. » La ville espère profiter de ce joli coup de projecteur, notamment médiatiquement : le bateau avait ainsi servi de décor pour enregistrer des émissions de Thalassa.
Quelle est l'histoire de ce bateau ? C'est un monument de l'histoire maritime : construit en 1922, il s'agit du plus ancien terre-neuvier encore en état de naviguer. Il effectue cinq campagnes de pêche entre 1924 et 1929. Mais concurrencé par la vapeur et le chalutage, il cesse ensuite cette activité. Il est alors utilisé pour le cabotage. Il servira notamment pour ravitailler l'Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, il reprend une activité de pêche jusqu'en 1973, avant d'être abandonné. Des Suédois entreprennent alors de le restaurer, pour une utilisation de loisirs à partir de 1987. En 2004, le bateau revient en France après son rachat par un groupement d'intérêt public (GIP) constitué d'associations et de collectivités. Une grande opération de restauration est alors lancée.
À quoi va-t-il servir à Granville ? Le bateau restera à quai. Il est prévu de l'installer en face de la rue du Port, à côté des Affaires maritimes. Il servira de lieu d'accueil pour des séminaires, des réceptions, des visites... « Il ne prendra la mer que pour se rendre dans un autre port », souligne Virginie Frouin. Sur le quai, un Village du Marité doit être installé, qui sera ouvert d'avril à septembre et pendant certaines vacances scolaires. Il accueillera des expositions, des animations, des concerts...
Quelles animations sont prévues lors de son arrivée, le 29 mai ? Le navire doit accoster au moment du Défi des ports de pêche, qui commence le 29 mai et se termine le 5 juin. Cette compétition doit opposer une trentaine d'équipes issues de ports de pêche et de lycées maritimes. Et pour l'occasion, les organisateurs espèrent faire venir un autre fleuron de la marine française, le Belem.
par Tangi Loisel. Ouest-France - 08/01/2011
Pourquoi ? Comment ? Pourquoi l'arrivée du Marité à Granville est un événement ?
Après un chantier de rénovation à Saint-Vaast-la-Hougue, ce superbe trois-mâts va prendre ses quartiers dans le port, de façon définitive. Granville devient donc de fait son port d'attache. Une superbe vitrine pour la ville. « C'est un bel atout sur le plan du patrimoine et du tourisme, se réjouit Virginie Frouin, directrice de l'office de tourisme municipal. Avec son arrivée, Granville devient une destination privilégiée pour les vieux gréements. » La ville espère profiter de ce joli coup de projecteur, notamment médiatiquement : le bateau avait ainsi servi de décor pour enregistrer des émissions de Thalassa.
Quelle est l'histoire de ce bateau ? C'est un monument de l'histoire maritime : construit en 1922, il s'agit du plus ancien terre-neuvier encore en état de naviguer. Il effectue cinq campagnes de pêche entre 1924 et 1929. Mais concurrencé par la vapeur et le chalutage, il cesse ensuite cette activité. Il est alors utilisé pour le cabotage. Il servira notamment pour ravitailler l'Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, il reprend une activité de pêche jusqu'en 1973, avant d'être abandonné. Des Suédois entreprennent alors de le restaurer, pour une utilisation de loisirs à partir de 1987. En 2004, le bateau revient en France après son rachat par un groupement d'intérêt public (GIP) constitué d'associations et de collectivités. Une grande opération de restauration est alors lancée.
À quoi va-t-il servir à Granville ? Le bateau restera à quai. Il est prévu de l'installer en face de la rue du Port, à côté des Affaires maritimes. Il servira de lieu d'accueil pour des séminaires, des réceptions, des visites... « Il ne prendra la mer que pour se rendre dans un autre port », souligne Virginie Frouin. Sur le quai, un Village du Marité doit être installé, qui sera ouvert d'avril à septembre et pendant certaines vacances scolaires. Il accueillera des expositions, des animations, des concerts...
Quelles animations sont prévues lors de son arrivée, le 29 mai ? Le navire doit accoster au moment du Défi des ports de pêche, qui commence le 29 mai et se termine le 5 juin. Cette compétition doit opposer une trentaine d'équipes issues de ports de pêche et de lycées maritimes. Et pour l'occasion, les organisateurs espèrent faire venir un autre fleuron de la marine française, le Belem.
Fécamp, le 14 octobre 2012.
Le Marité II est en escale à Fécamp.
Plusieurs amateurs et membres de l'Association Fécamp Terre-Neuve se sont retrouvés sur le quai Bérigny avec Jean Clément, ancien charpentier de marine, et Étienne Bernet, historien du Marité, pour admirer ce beau voilier.
Si tout le monde a apprécié ce navire qui a très fière allure, chacun s'est accordé à dire aussi que ce n'était plus le Marité ...
Nous avons remarqué en effet plusieurs changements qui éloignent sa silhouette de celle des anciens navires terre-neuviers, notamment la mâture, beaucoup plus fine qu'à l'origine, et sans doute bien mince pour affronter les tempêtes d'équinoxe de l'Atlantique nord et la météo des bancs de Terre-Neuve.
Les bômes sont très relevées, sécurité des passagers oblige ! Quant à la coque, elle est bien plus haute aussi, et il aurait été difficile de hisser des doris à bord avec un tel franc-bord !
Signalons aussi le gouvernail moderne, les cabines sur le pont, tout cela diffère énormément du vrai Marité.
Nous proposons donc que ce beau navire tout neuf soit rebaptisé Marité II.
Le Marité II est en escale à Fécamp.
Plusieurs amateurs et membres de l'Association Fécamp Terre-Neuve se sont retrouvés sur le quai Bérigny avec Jean Clément, ancien charpentier de marine, et Étienne Bernet, historien du Marité, pour admirer ce beau voilier.
Si tout le monde a apprécié ce navire qui a très fière allure, chacun s'est accordé à dire aussi que ce n'était plus le Marité ...
Nous avons remarqué en effet plusieurs changements qui éloignent sa silhouette de celle des anciens navires terre-neuviers, notamment la mâture, beaucoup plus fine qu'à l'origine, et sans doute bien mince pour affronter les tempêtes d'équinoxe de l'Atlantique nord et la météo des bancs de Terre-Neuve.
Les bômes sont très relevées, sécurité des passagers oblige ! Quant à la coque, elle est bien plus haute aussi, et il aurait été difficile de hisser des doris à bord avec un tel franc-bord !
Signalons aussi le gouvernail moderne, les cabines sur le pont, tout cela diffère énormément du vrai Marité.
Nous proposons donc que ce beau navire tout neuf soit rebaptisé Marité II.
Splendide cliché du Marité I avant sa "reconstruction". © Lucien Girardin, 1992
Nous avons reçu le courrier suivant :
« ... Le gréement « suédois » de goélette à trois mâts à hunier était très bien fait, dans l’esprit début XXe siècle. Le gréement de trois-mâts goélette qui vient d’être établi est en rupture totale avec la tradition, et d’exécution médiocre ; il ne porte pas témoignage des trois-mâts goélettes du XXe siècle… »
JP Dole-Robbe, architecte naval, 17/12/2012
« ... Le gréement « suédois » de goélette à trois mâts à hunier était très bien fait, dans l’esprit début XXe siècle. Le gréement de trois-mâts goélette qui vient d’être établi est en rupture totale avec la tradition, et d’exécution médiocre ; il ne porte pas témoignage des trois-mâts goélettes du XXe siècle… »
JP Dole-Robbe, architecte naval, 17/12/2012