Saint-Simon
Le trois-mâts Saint-Simon par Eugène Grandin, 1908
Fécamp ; Musée des Terre-Neuvas. © cliché Imagery
Fécamp ; Musée des Terre-Neuvas. © cliché Imagery
Le trois-mâts Saint-Simon est un beau trois-mâts goélette construit par les chantiers Tranchemer, à la Richardais sur Rance, pour Simon Duhamel en 1899. Navire à pont unique de 392 tonneaux de jauge brute, long de 42 m, large de 9 m pour un tirant d'eau de 4,60 m. Construit en chêne et orme, doublé en cuivre jaune, il est francisé le 20 décembre 1899 et inscrit à Fécamp le 8 janvier 1900. Il va faire vingt et une campagne à Terre-Neuve : cinq pour Simon Duhamel, dix pour les associés Duhamel et Monnier ; vendu au comte de Léché pendant la guerre de 1914-1918, il est armé au cabotage puis, à partir de 1920, il est armé par Charles Prentout & Cie pour lequel il fait six campagnes sur les bancs.
Dix capitaines se sont succédés à bord ; en premier le capitaine François Savalle, gendre de Simon Duhamel, de 1900 à 1902, Eugène Deshais de 1903 à 1911, F. Desjardins de 1912 à 1914, puis armé au cabotage il est commandé par les capitaines Leleu, Dorange et Charles Ballier. Quand il repart en pêche en 1920, il est commandé par Gustave Ledun jusqu'en 1923, puis Marcel Valin en 1924 et 1925.
Dix capitaines se sont succédés à bord ; en premier le capitaine François Savalle, gendre de Simon Duhamel, de 1900 à 1902, Eugène Deshais de 1903 à 1911, F. Desjardins de 1912 à 1914, puis armé au cabotage il est commandé par les capitaines Leleu, Dorange et Charles Ballier. Quand il repart en pêche en 1920, il est commandé par Gustave Ledun jusqu'en 1923, puis Marcel Valin en 1924 et 1925.
En 1926, le Saint-Simon est armé au cabotage international pour aller prendre un chargement de sel au Portugal, sous le commandement du capitaine Lemaître. Il quitte Fécamp le 3 avril, mais le voyage commence très mal. Le lendemain, dans l'après-midi, le vent fraîchit, la mer devient forte et le bateau fatigue beaucoup, la nuit est mauvaise et cette tempête particulièrement violente ne l'épargne pas ; il subit des dégâts considérables qui l'obligent à relâcher à Cherbourg pour d'importants travaux de réparation. Mais les ennuis continuent : en relâche à Cherbourg il est endommagé par un steamer anglais. Le pauvre Saint-Simon parti depuis deux semaines de Fécamp pour Séville subit un nouveau retard et quitte enfin Cherbourg sous les ordres du capitaine Henri Carpentier. Le 26 août, il charge aux salines de San Lucas 560 tonneaux de sel et prend la mer pour Fécamp. Il mouille en Manche, le 6 octobre, après avoir essuyé trois jours de forte brise et commence à faire de l'eau. Le 9 octobre, il se présente devant Fécamp mais l'absence du pilote et un vent de "grand frais" de Ouest-Sud-Ouest l'empêche de rentrer ; le vent forcit et il fait voile pour se réfugier sur Dungueness.
Le 11 octobre, le navire fait de plus en plus d'eau et le capitaine décide de gagner Dieppe mais n'y parvient pas, le navire est trop lourd et ne s'élève plus à la lame. À 13 h 30, il est devant Saint-Valery et laisse porter sur Ailly au plus près de la terre. À 17 h, le navire est abandonné, l'équipage a embarqué sur la chaloupe du bord et un doris et pendant que les marins quittent le navire le capitaine y met le feu pour que l’épave ne gène pas la navigation dans la zone. L'incendie leur sera salutaire puisque le Rocco, un pêcheur de Dieppe remarque la fumée et prend en charge les naufragés pour les ramener à Dieppe. L'équipage du Saint-Simon comptait douze hommes dont le capitaine Carpentier.
Le 11 octobre, le navire fait de plus en plus d'eau et le capitaine décide de gagner Dieppe mais n'y parvient pas, le navire est trop lourd et ne s'élève plus à la lame. À 13 h 30, il est devant Saint-Valery et laisse porter sur Ailly au plus près de la terre. À 17 h, le navire est abandonné, l'équipage a embarqué sur la chaloupe du bord et un doris et pendant que les marins quittent le navire le capitaine y met le feu pour que l’épave ne gène pas la navigation dans la zone. L'incendie leur sera salutaire puisque le Rocco, un pêcheur de Dieppe remarque la fumée et prend en charge les naufragés pour les ramener à Dieppe. L'équipage du Saint-Simon comptait douze hommes dont le capitaine Carpentier.
L'épave localisée et la cloche du Saint-Simon déposée au Musée des Terre-Neuvas :
C'est du 4 au 12 septembre 2004 que les plongeurs du GRIEME ont effectué les sondages sur l'épave du Saint-Simon, localisée à 9 miles du port de Dieppe. Plus aucun doute n'était permis quand ils ont découvert et remonté la cloche du bateau portant l'inscription : « Saint-Simon - Fécamp - 1899 ».Après restauration, la cloche a retrouvé son aspect d'origine et, en accord avec les autorités maritimes, a été remise officiellement à la Ville de Fécamp pour être déposée au Musée des Terre-neuvas au cours d'une belle cérémonie, le 20 novembre 2004.
Le Saint-Simon dans le port de Fécamp. © collection Etienne Bernet
Le capitaine Savalle et son épouse Marie Duhamel. © Droits réservés
Remise de la cloche du Saint-Simon
au musée des Terre-Neuvas le 20 novembre 2004
De gauche à droite :
MH Desjardins, conservateur du musée des Terre-Neuvas
Yvon Chartier, Président du Grieme
Patrick Jeanne, Maire de Fécamp
Estelle Grelier, 1ère adjointe au maire
Franck Dugard, adjoint aux Affaires culturelles
au musée des Terre-Neuvas le 20 novembre 2004
De gauche à droite :
MH Desjardins, conservateur du musée des Terre-Neuvas
Yvon Chartier, Président du Grieme
Patrick Jeanne, Maire de Fécamp
Estelle Grelier, 1ère adjointe au maire
Franck Dugard, adjoint aux Affaires culturelles
Etienne Bernet
© Édition Association Fécamp Terre-Neuve
La reproduction d’extraits de ce texte est autorisée sous réserve d’en mentionner l’auteur et l’éditeur.
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