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NAVIRES

LA GRANDE PÊCHE

ASSOCIATION FÉCAMP TERRE-NEUVE
Etienne Bernet / © Édition Association Fécamp Terre-Neuve
La reproduction d’extraits de ce texte est autorisée sous réserve d’en mentionner l’auteur et l’éditeur.
Ferdinand est un petit trois-mâts barque de 285 tonneaux de jauge brute qui changera plusieurs fois de capacité : 266 tonneaux suivant le Décret du 24 décembre 1872, puis 280 tonneaux. Navire en bois à pont unique, construit à Fécamp, en 1868, pour la pêche de la morue sur les bancs de Terre-Neuve ; un autre navire terre-neuvier est sur chantier la même année, le Rubens.

Ce trois-mâts va faire une longue carrière sur les Bancs ; armé à Fécamp de 1869 à 1878, par l’armateur Jean-Baptiste Collos, après le décès de ce dernier il est repris par l’armateur Jérôme Malandain qui va l’armer de 1879 à 1900, puis, jusqu’en 1904, par sa veuve qui poursuit les activités de l’armement sous le nom de Veuve Jérôme Malandain et Fils.

Armé par vingt-quatre à trente hommes d’équipage, il fait trente-six campagnes de pêche aux bancs : dix pour l’armateur Jean-Baptiste Collos et vingt-six pour l’armement Malandain. En 1870, de retour de campagne sur Fécamp, il est armé "à la grande aventure", pour aller se réfugier à Southampton et, ainsi, être mis à l'abri des Prussiens qui sont en Normandie et vont occuper le port. Ferdinand quitte Fécamp le 7 décembre et y revient le 8 février.

La liste des capitaines qui se succèdent à bord est très longue.
Pour l’armateur J. B. Collos : Leber  : en 1869 et 1870 ; puis Alfred Nothias, de 1871 à 1879,
Pour Jérôme Malandain : Duboc (ou Dubosc), de 1880 à 1882 ; Dehilotte, de 1883 à 1885 ; Ruette, en 1886 ; Amour (jeune), en 1887 ; Dehays, en 1888 ; Faudeux, en 1889 et 1890 ; Lebaillif, en 1891 ; Déjeune, 1892 ; Cantrelle, en 1893 et 1894 ; Larchevêque, en 1895 et 1896 ; Lefauve, en 1897 ; Legros, en 1899 ; Prévost, en 1900.
Enfin, pour l’armement Vve Jérôme Malandain et Fils : Auguste Duboc, en 1901 et 1902, et Leleu, en 1903 et 1904.

En 1904, devenu peu rentable, parce que trop vieux et trop petit, il est mis en vente. C’est vraisemblablement l’armateur havrais Michaux qui l’achète, pour 50 000 F et qui en fait un ponton. En effet, c’est l’époque des grands travaux de transformation du port du Havre ; ce dernier achète à Fécamp de nombreux navires terre-neuviers "en fin de vie" pour servir d’atelier ou de magasins.
Le Ferdinand aux couleurs de Jérôme Malandain, départ en campagne 1902/1903.
© D. R.