Ernest
Ernest amarré sur le Grand-Quai en opérations de départ, vers 1905. © D. R.
Ernest, est un trois-mâts barque construit en 1865, à Dunkerque, par les chantiers Pyotte-Beyard. Mis à l’eau le 20 septembre 1865, il est francisé le 15 janvier 1866 pour les armateurs dunkerquois Édouard Govard et Évariste Chanonin qui l'arment au long cours, de 1866 à 1880, puis Édouard Govard seul, de 1880 à 1883, confié au commandement du capitaine Ménage.
En 1883 il est vendu à deux mareyeurs d’Yport, Pierre Sylvestre Gosselin et Philibert Edmond Deneuve, qui ont créé une société pour l'achat d'un navire terre-neuvier et vont le transformer en trois-mâts goélette pour la pêche de la morue. Ils arment l'Ernest pendant huit ans, de 1884 à 1892. À la mort de Deneuve, Gosselin continue deux années avec la veuve de ce dernier, jusqu'en 1895. Puis il s'associe avec Savalle, en 1896 et 1897, ensuite il arme seul le navire. On le retrouve, en 1899, associé à la veuve de l'armateur Deneuve qui avait dû garder des parts dans cet armement. En 1901, Gosselin disparaît et c'est elle que l'on retrouve associée à Friboulet, de 1902 à 1905.
En 1883 il est vendu à deux mareyeurs d’Yport, Pierre Sylvestre Gosselin et Philibert Edmond Deneuve, qui ont créé une société pour l'achat d'un navire terre-neuvier et vont le transformer en trois-mâts goélette pour la pêche de la morue. Ils arment l'Ernest pendant huit ans, de 1884 à 1892. À la mort de Deneuve, Gosselin continue deux années avec la veuve de ce dernier, jusqu'en 1895. Puis il s'associe avec Savalle, en 1896 et 1897, ensuite il arme seul le navire. On le retrouve, en 1899, associé à la veuve de l'armateur Deneuve qui avait dû garder des parts dans cet armement. En 1901, Gosselin disparaît et c'est elle que l'on retrouve associée à Friboulet, de 1902 à 1905.
Armé à Fécamp, avec un équipage de 31 à 33 hommes, l'Ernest fait régulièrement son retour sur Bordeaux pour livrer sa pêche à Pauillac. En 1885, il quitte Fécamp sur lest, le 16 février, pour chercher son sel à Cadix ; touche Saint-Pierre le 3 avril, puis repart pour les bancs, mais, alors qu'il est en pêche sur le Grand Banc, le subrécargue Martin tombe à l’eau et se noie. Il y aura d'autres victimes sur ce navire : en 1899, le marin Joseph Touzet de Cancale, en 1903, un marin qui tombe de la mâture et se noie, en 1905, un doris avec deux pêcheurs à bord est perdu dans le brouillard.
Plusieurs capitaines se succèdent à son bord : Lecordier, en 1884, A. Allais, de 1885 à 1894, Basile, de 1895 à 1897, puis C. Fortin, capitaine porteur en 1901, Friboulet, étant subrécargue, Prévost, capitaine porteur, Friboulet toujours subrécargue, en 1902, puis Legros, de 1903 à 1905.
Navire en bois, à pont unique, de 291 Tx de jauge brute, 248 Tx de jauge nette, de 33,30 m de long, 7,65 m de large pour un creux de 4,57 m ; en 1906, après quarante-deux années de mer et vingt-deux campagnes à Terre-Neuve, le trois-mâts Ernest est vendu 7 800 f à Pierre Michaux, armateur au Havre, qui en fait un ponton. Il sera dépecé peu de temps après.
Plusieurs capitaines se succèdent à son bord : Lecordier, en 1884, A. Allais, de 1885 à 1894, Basile, de 1895 à 1897, puis C. Fortin, capitaine porteur en 1901, Friboulet, étant subrécargue, Prévost, capitaine porteur, Friboulet toujours subrécargue, en 1902, puis Legros, de 1903 à 1905.
Navire en bois, à pont unique, de 291 Tx de jauge brute, 248 Tx de jauge nette, de 33,30 m de long, 7,65 m de large pour un creux de 4,57 m ; en 1906, après quarante-deux années de mer et vingt-deux campagnes à Terre-Neuve, le trois-mâts Ernest est vendu 7 800 f à Pierre Michaux, armateur au Havre, qui en fait un ponton. Il sera dépecé peu de temps après.
Etienne Bernet
© Édition Association Fécamp Terre-Neuve
La reproduction d’extraits de ce texte est autorisée sous réserve d’en mentionner l’auteur et l’éditeur.
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