Sadi Carnot

Sadi Carnot

La fin du Sadi Carnot
Le 4 septembre 1917, le trois-mâts, qui revient de Terre Neuve avec 230 tonneaux de morues et 7 tonneaux d’huile, se trouve à 40 milles dans le S-W des Scilly. Il est attaqué par un sous-marin qui aurait tiré un coup à blanc, puis l’aurait encadré avec deux obus.
Le capitaine fait aussitôt mettre en panne, préparer les embarcations, puis évacuer le voilier. L’équipage prend place dans six doris. La mer est assez grosse, avec une fraîche brise de sud. Un doris reçoit l’ordre d’accoster le sous-marin et un officier et deux hommes y prennent place et se font conduire sur le voilier. Besogne habituelle avec pillage des vivres, prise des instruments et installation de deux bombes cylindriques. Puis on pousse pour rejoindre le sous-marin. Six minutes plus tard, l’explosion se produit et le voilier coule en trente minutes.
Les marins allemands remontent à leur bord et laissent les Français repartir avec le doris. Deux doris, dont celui du capitaine, font route sur les Scilly. Les douze hommes sont recueillis par un patrouilleur anglais qui les conduit aux Scilly. Trois autres doris, portant seize hommes en tout, sont recueillis par le vapeur américain Montana, faisant partie d’un convoi, qui les ramène à Saint-Nazaire. Plus tard, le capitaine apprend que quatre hommes du 4e doris seraient passés à Plymouth et repartis aussitôt pour la France. Tout l’équipage serait donc sain et sauf.

Source : Forum pages 14-18
Marie-Hélène Desjardins / © Édition Association Fécamp Terre-Neuve

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