Saint-Louis

Saint-Louis

En 1898, il essuie un coup de vent d'une rare violence dans la nuit du 3 au 4 avril, témoin impuissant du naufrage, corps et biens, du Ville-de-Fécamp. En 1900, comme tous les navires en pêche, il "débanque" assez tôt, le 15 septembre, à cause du cyclone qui balaye les zones de pêche. En 1903, le capitaine Bourge est contraint de conduire à Saint-Pierre un homme très malade qui meurt à l’hôpital. En 1912, le 8 septembre, il perd un doris avec deux hommes à bord, un Fécampois et un Breton.

En 1915, le Saint-Louis n’est pas autorisé à partir en pêche, il est armé au grand cabotage confié au capitaine Louis Richard. Parti de Fécamp, avec un équipage réduit, il prend un chargement de bois au Havre à destination de Cadix d'où il doit ramener un chargement de sel. Parti de Cadix le 8 mai, le 19 le capitaine s'aperçoit qu'il a une voie d’eau, l'obligeant à pomper de plus en plus. Le 28 mai, le navire ne gouverne plus, les embarcations et la chaloupe sont mises à la mer et le navire est abandonné. Vers 8 heures du soir, le Saint-Louis disparaît, l’équipage se trouve alors à 30 milles de l’île de Graciosa, une des neufs îles des Açores, où il débarque à une heure du matin.

Beau navire en bois, à pont unique, de 415 Tx de jauge brute, 336 Tx de jauge nette et 3,96 m de tirant d'eau, construit en chêne et doublé en cuivre, il comptait trente ans de mer.
Etienne Bernet
© Édition Association Fécamp Terre-Neuve

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