Turenne

Turenne

La campagne du 1909 lui est fatale, le navire qui compte vingt-six ans de mer est abandonné par son équipage. Parti de Fécamp le 16 mars sous le commandement du capitaine Eugène Drouet, il atteint le Grand-Banc le 19 avril. Le 26, vers 5 heures du soir, une forte voie d'eau se déclare à l'avant, au-dessus de la ligne de flottaison. Le capitaine Drouet met les hommes aux pompes et malgré tous les efforts des uns et des autres, il ne peut être maintenu à flot et doit être abandonné. C'est le terre-neuvier Anaïs, une goélette de l'armement Célestin Huet de Saint-Servan, qui se porte au secours des trente-six hommes d'équipage le lendemain à 6 h du matin, et les conduit à Saint-Pierre. Ils sont rapatriés en France, au mois de mai, par la goélette Batavia, qui fait route de Saint-Pierre sur Saint-Malo.

Henri de Monfreid se serait inspiré du Turenne pour son livre : Le Naufrageur, éditions La Table Ronde, Paris 1950.
Etienne Bernet
© Édition Association Fécamp Terre-Neuve

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