ACCUEIL

RETOUR

NAVIRES

LA GRANDE PÊCHE

ASSOCIATION FÉCAMP TERRE-NEUVE
Philbert Bourdon, né en novembre 1925 d'une famille de pêcheurs fécampois, entre, après une formation de radio électricien, à la Compagnie Radio Maritime de Fécamp en 1945. Il s'occupe à terre de la maintenance des appareils loués aux armements avant d'embarquer en 1948 comme « radio » sur le drifter Indépendant puis sur l'Ile de France pour la pêche du hareng aux filets dérivants. En 1952, il quitte la pêche et entre à la Compagnie de Remorquage les Abeilles du Havre. Il passera 5 années à Brest sur les Abeilles de sauvetage, précurseurs des fameuses Abeille Flandres et Abeille Languedoc.

Sur l'Abeille 25, puis sur l'Abeille 26, il participera à de nombreuses sorties répondant aux appels de détresse tant des bateaux de pêche que des bâtiments de commerce. C'est ainsi qu'il est témoin du naufrage du Flying Enterprise. A partir de 1965, son nouveau métier à terre, son engagement au sein de la Société Nationale de Sauvetage et sa collaboration au Musée des Terre-Neuvas de Fécamp lui permettent de garder un contact étroit avec le monde maritime.

Médaillé de la SNSM et de la Ville de Fécamp, il devient chevalier du Mérite Maritime en 1993, puis officier en 2001.

Lorsque, dans les années quatre-vingt, l’idée de réaliser un musée maritime à Fécamp a commencé à se préciser, il était clair dans l’esprit de tous qu’il s’agirait d’un « musée des Terre-Neuvas », Terre-Neuvas… tout court ! C’était compter sans Philbert Bourdon.
Sous des abords timides, c’est malgré tout avec détermination qu’il vint expliquer au conservateur du musée l’importance de la pêche harenguière, la technique du filet dérivant, l’épopée des drifters, et convaincre que ce métier n’était pas moins « grand » que l’autre, celui des morutiers ! Le musée prit donc le nom de Musée des Terre-Neuvas et de la pêche, et près du quart de sa surface fut réservé à la pêche au hareng aux filets dérivants.

En 2002, l'Association Fécamp Terre-Neuve édite ses souvenirs sous le nom : Les Hommes de Balmasc, qui constitue un témoignage exceptionnel par sa qualité sur la pêche harenguière à Fécamp au XIXe et au XXe siècle.

Ce titre étrange relate la vie des matelots « de balmasc » qui, couverts d’écailles luisantes évoquant les paillettes des bals masqués, secouaient « vigoureusement les sennes pour faire tomber les harengs sur le pont ». À travers eux, c’est de l’ensemble des pêcheurs harenguiers fécampois que l’auteur, lui-même issu d’une lignée de patrons de pêche, veut témoigner.

S’appuyant sur le souvenir de ses propres campagnes de pêche comme « radio », il décrit ce qu’il en fut du développement de la pêche au hareng, des dundees aux drifters harenguiers, des techniques de pêche et du travail des marins comme de leurs conditions de vie à bord.

Philbert Bourdon est décédé en juin 2012.
Philbert Bourdon "radio" sur le drifter île de France.
Cliché Philbert Bourdon, droits réservés.